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Finance éthique : comment investir de manière responsable et durable ?

Dans un monde en pleine transformation, marqué par des défis environnementaux et sociaux sans précédent, la finance éthique prend une importance capitale. Alors que les changements climatiques, les inégalités sociales et les crises sanitaires remettent en question nos modes de vie et nos systèmes économiques, il devient impératif de repenser la manière dont nous investissons notre argent.

La finance éthique offre une alternative qui permet non seulement de générer des rendements financiers, mais aussi de contribuer à un monde plus juste et durable. C’est justement le sujet de la spécialisation « Innovation & Sustainable Business » qui vise à former en école de commerce des acteurs du changement à même de conduire des projets de transformation de l’offre et des business models dans un contexte de transition écologique et de sobriété énergétique.

Qu’est-ce que la finance éthique ?

La finance éthique est une approche d’investissement socialement responsable qui va au-delà de la simple recherche de rendements financiers. Elle intègre des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le processus de prise de décision en matière d’investissement.

En d’autres termes, elle ne se contente pas de regarder les chiffres; elle prend également en compte l’impact d’un investissement sur la société et l’environnement. La notion de finance éthique n’est pas nouvelle; elle trouve ses racines dans diverses traditions religieuses et philosophiques qui prônent l’éthique et la justice sociale.

Les prémices de la finance éthique telle que nous la connaissons aujourd’hui datent de 1987 à l’occasion de la publication du rapport Brundtland. C’est un document historique dans lequel apparaît pour la première fois la notion de développement durable et qui est rédigé à l’occasion de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland pour le compte des Nations Unies.

Ce rapport marque le début d’une longue prise de conscience dont la première étape clé est le Sommet de la Terre qui a eu lieu en 1992 à Rio de Janeiro. Les choses s’accélèrent ensuite dans les années 2010 avec la signature de l’accord de Paris en 2015 pour la COP21 et la définition par l’ONU des objectifs de développement durable, à savoir les 17 objectifs pour sauver le monde.

Cette mise en perspective historique est importante, car elle souligne à la fois l’évolution du sujet du développement durable et de l’écologie, et de son importance dans notre société aujourd’hui. Face à ces enjeux, le monde financier s’est organisé et on a vu apparaître d’abord la notion de finance durable qui englobe notamment la finance verte.

Le but est d’utiliser les instruments financiers pour accompagner la transition énergétique. Techniquement, quand on parle de finance éthique ou de finance verte, on évoque donc des moyens de financer des énergies renouvelables par opposition au financement des énergies fossiles. Ce sont aussi des investissements qui ont un impact social positif, ou encore des investissements réalisés dans des entreprises qui suivent des pratiques de bonne gouvernance, comme la transparence financière et une répartition équitable des bénéfices.

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Les instruments de la finance éthique

On parle beaucoup de la finance éthique, parce que c’est dans l’ère du temps et cela peut influencer des changements de comportements. Les acheteurs sont ainsi aujourd’hui prêts à payer un peu plus cher une obligation verte.

On parle alors de greenium, ou de green premium, pour qualifier cette prime verte que les investisseurs sont prêts à payer à une entreprise pour l’émission d’une obligation verte ou responsable, par rapport à l’émission d’une obligation traditionnelle présentant les mêmes caractéristiques. Pour cela, il existe de nombreuses manières d’investir de manière éthique. Exemples :

  • Les fonds thématiques : ce sont des fonds qui se concentrent sur des secteurs ou des causes spécifiques, tels que l’énergie renouvelable, l’éducation ou la santé. Il est important de lire attentivement la documentation du fonds pour comprendre où et comment l’argent sera investi.
  • Les fonds d’exclusion : ils éliminent de leur portefeuille les entreprises concernées dans des activités jugées non éthiques ou nuisibles, comme la production d’armes, le tabac ou l’exploitation des combustibles fossiles. Cette approche est souvent le premier pas vers un investissement plus éthique.
  • Une approche sélective ESG : l’approche ESG (Environnement, Social, Gouvernance) évalue les entreprises sur la base de critères extra-financiers. Les fonds qui utilisent cette approche investissent dans des entreprises qui obtiennent de bons scores ESG, ce qui signifie qu’elles sont plus susceptibles de respecter des normes élevées en matière d’éthique et de durabilité.
  • L’investissement direct : pour avoir un contrôle total sur ses propres investissements. Cela nécessite cependant une recherche approfondie pour s’assurer que l’entreprise correspond à des critères éthiques.

La finance éthique est plus qu’une simple tendance ; elle représente une transformation profonde de la manière dont nous concevons l’investissement et la finance en général.

Alors que les défis environnementaux et sociaux continuent de s’aggraver, la finance éthique devient un secteur de plus en plus attractif pour les jeunes diplômés en finance, parce qu’elle offre l’opportunité de travailler dans un domaine qui allie expertise financière et impact social.

Les jeunes professionnels sont de plus en plus en quête de sens dans leur travail, et la finance éthique leur permet de trouver cet équilibre entre rentabilité et responsabilité.

Pour en savoir plus sur la spécialisation « Innovation & Sustainable Business » 

Categories: L'école
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