84 % des Français possèdent un smartphone. Or, s’ils sont désormais indispensables dans la vie quotidienne, les smartphones sont aussi des appareils qui ne sont pas sans impact sur la planète.
Des terres rares telles que l’or, l’argent, le platine, le palladium, l’yttrium ou le lithium, pour n’en citer que quelques-uns, sont nécessaires à la fabrication de leurs composants, ce qui en fait l’un des produits les plus gourmands en ressources de la planète. L’extraction de ces matériaux est principalement alimentée par le pétrole, ce qui contribue à des émissions de carbone élevées.
En outre, les smartphones représentent 11 % de l’empreinte globale du numérique et une étude du Bureau européen de l’environnement soulignait que leur impact climatique en Europe était de 14,2 millions de tonnes de CO2 par an. Autant de données qui poussent une partie de la population à davantage de sobriété numérique pour une approche plus écologique.
Ancrée depuis longtemps dans une démarche holistique de RSE, l’EMLV met l’innovation « low-tech » à l’honneur, à travers des cours et des activités diverses centrée sur la sobriété numérique et la transitition écologique et énergétique , entre autres les semaines transverses, les fresques climat, les initiatives associatives …
Exemples, conseils et bonnes pratiques pour rendre son smartphone plus vert.
Vérifier la transparence de la chaîne d’approvisionnement
La première étape consiste à acheter un téléphone qui soit vraiment respectueux de la planète. Pour cela, il faut prendre le temps de fouiller le site web du fabricant : y a-t-il des informations sur le cycle de vie d’un téléphone ? Quels sont les contrôles réalisés chez les fournisseurs et les sous-traitants ? Comment gèrent-ils les impacts environnementaux et sociaux de la production ? Quelle est l’utilisation de matériaux durables et recyclés ? Sont-ils faciles et peu coûteux à réparer ? Autant de questions qui permettent de mieux cibler les types de téléphones à privilégier.
Surveiller son usage
On a tendance à l’oublier, mais poster une photo sur Instagram, envoyer un e-mail ou consulter votre fil d’actualités sur Twitter a un impact direct sur l’environnement. Chaque action que vous faites sur votre smartphone engendre une action, quelque part au sein d’un serveur dans le monde, qui consomme davantage d’électricité. Pour avoir une approche low-tech, vous pouvez donc surveiller et limiter vos usages et adopter un écoforfait dont la facture dépend de votre consommation réelle. C’est notamment le cas de TeleCoop, le premier opérateur télécom coopératif engagé dans la transition écologique et solidaire.
Faire réparer son smartphone en cas de problème
En cas de problème, avant de changer de téléphone, vérifiez s’il est possible de le réparer. L’écran et la batterie sont les pièces les plus sensibles, mais aussi les plus faciles à remplacer. Si votre smartphone manque de performance, désinstallez les applications gourmandes ou celles qui ne vous servent plus, mais qui prennent de la place sur la mémoire de votre téléphone, et vérifiez les réglages de vos photos et vidéos. Vous n’avez peut-être pas besoin de la qualité maximale à chaque fois.
Penser au reconditionné pour des appareils comme neufs
Au moment d’acheter un nouvel appareil, le reconditionné constitue une excellente option pour la planète. Non seulement vous faites des économies, mais vous avez un smartphone comme neuf qui aura une deuxième vie avec vous. En France, les consommateurs changent en moyenne de portable tous les deux ans, mais cette durée pourrait facilement s’étirer à cinq ans. Un site comme Back Market couvre la plupart des smartphones et est l’un des leaders du reconditionné.
Ne pas négliger l’impact du système d’exploitation
En France, le marché des OS mobiles se tient entre Android d’un côté qui appartient à Google, et iOS de l’autre pour Apple. Une fois par an, ces systèmes d’exploitation sont mis à jour. Le problème, c’est que plus votre téléphone vieillit, moins il est susceptible de pouvoir recevoir ces mises à jour. Cela ne l’empêchera pas de fonctionner, mais il risque d’être davantage exposé à des failles de cybersécurité, sans compter que des applications pourraient ne plus fonctionner. iOS a la réputation d’être plus vertueux en la matière en faisant fonctionner la dernière version de son OS mobile sur des téléphones qui ont plus de 6 ans. Android est très différent, car chaque constructeur peut décider de supporter ou non les nouvelles versions sur des téléphones anciens. D’où l’intérêt de bien comparer les offres.
Savoir comment gérer la fin de vie de votre smartphone
Après plusieurs années, si votre smartphone est vraiment en fin de vie, vérifiez si le fabricant a mis en place un système de reprise et informez-vous sur ses programmes de recyclage. Plus les matériaux sont récupérés et réutilisés grâce au recyclage, plus la durabilité est grande, et moins votre impact sur la planète est important.
Si les smartphones représentent un pan important de l’innovation technologique, un mouvement de fond se développe aussi autour d’une innovation plus responsable et plus verte. Une innovation low tech davantage tournée vers la durabilité matérielle et contre l’obsolescence programmée qui infuse aussi dans les entreprises, au service des hommes et de la planète.